par Mélanie Moncassin – Responsable éditorial – Le 30 mars 2023
Le TOP 5 pour être un événement écoresponsable
À l’heure où l’on prône de plus en plus les actions en faveur du développement durable et les mesures limitant la consommation énergétique, comment un acteur (du tourisme) qui organise un festival/événement peut-il en 2023 agir pour être écoresponsable ?
Voici nos 5 pistes pour vous guider paisiblement sur la route agitée de l’organisation de votre festival ou événement.
1. Le lieu : un choix de site en lien avec l'événement.
La meilleure option pour limiter son impact environnemental est de choisir un lieu en adéquation avec la thématique de son événement. Et en fonction de la saisonnalité : pour privilégier son organisation à l’intérieur… ou à l’extérieur ! Cela permet d’ores et déjà de réaliser un maximum d’économies d’énergie et d’éviter des sources de consommation superflues.
Le printemps et l’été sont forcément propices aux festivals, surtout musicaux, qui ont donc lieu… dehors. Dans des stades, des parcs municipaux, des arènes, des enceintes semi-végétalisées… Parfois même en pleine nature, sans avoir besoin d’exploiter un bâtiment : l’accueil de la jauge de participants y est d’autant plus important (sans frais supplémentaires ni surconsommation énergétique).
Certains événements sont pour leur part entièrement connectés à la réflexion environnementale et mobilisent leurs publics intéressés par la relation directe avec la nature et les éléments.
- L’Agence, en collaboration avec la Fondation Dépêche, Midi Events, Com For Good et la Banque Populaire du Sud ont ainsi organisé une journée de sensibilisation des publics au zéro déchet avec un “village d’acteurs engagés” et une grande journée de nettoyage de la plage d’Agde le 16 octobre dernier.


- Sur cette même thématique, L’Agence a également organisé en juin 2022 le Village de l’eau, pour Odyssy 2022, à la Prairie des Filtres de Toulouse. Odyssy, ce sont 36 jeunes explorateurs européens, partis observer la richesse de notre territoire, de ces milieux aquatiques et identifier les bonnes pratiques des acteurs pour préserver la ressource en eau face au changement climatique. À l’occasion du Village de l’eau, L’Agence a géré la tenue de l’événement avec des stands, un simulateur de surf virtuel, un photobooth, un concert du groupe toulousain “Les Grandes Bouches” et un espace de restauration qui proposait des produits issus des circuits courts et fait-maison.


2. La nourriture : la préférence aux produits locaux et aux circuits courts.
Un festival peut tout à fait être “locavore”. Donner la primeur au circuit court et au travail des producteurs locaux n’est pas seulement un effet de mode. Favoriser les produits cultivés au plus proche de là où ils seront consommés, issus d’une agriculture raisonnée voire bio, et surtout de saison, donne une véritable valeur ajoutée à votre évent. C’est tout à fait possible de choisir un traiteur écoresponsable : il s’occupera de tout et vous aidera à assurer cette carte-là. Il anticipera la gestion du surplus alimentaire et limitera également l’impact de l’approvisionnement en matière de logistique.
Et comme il n’y a pas que ce qui est “dans” l’assiette qui importe, il faut aussi penser à tous les accessoires qui gravitent autour. Halte au plastique et bienvenue aux emballages écologiques ou recyclables !

Misez sur des contenants (vaisselle, verres) éco conçus et déjà recyclés, ou recyclables. Gobelets ecocup (sans mettre de logo dessus pour permettre leur réutilisation) avec consigne, gourde offerte, couverts en carton, vaisselle réutilisable, tri des déchets le jour J, combat contre le gaspillage alimentaire… permettent d’avoir un fort impact sur le volume de déchets récoltés le temps d’un festival ou de toute sorte de manifestation regroupant en un même lieu des centaines ou des milliers de personnes.
3. La primeur aux fournisseurs et aux matérieux écoconçus.
Pour le mobilier, la décoration, la scénographie, ou encore les goodies/cadeaux-souvenirs de l’événement, optez pour des fournisseurs écoresponsables.
Les matériaux écoconçus ont le vent en poupe : le bois, les palettes sont très utilisés pour les décors (de restauration éphémère, de scènes…). Le bon (et bel) exemple pour une scénographie qui en met plein la vue : le recyclage de décors de cinéma !
Tous ces meubles et accessoires peuvent aussi être loués, et ainsi réutilisés, ou encore chinés. L’upcycling est quant à lui de plus un plus poussé : le “surcyclage”, c’est la transformation d’objets pour en faire un autre usage.
Si vous devez fabriquer vos décors ou vos goodies, optez pour des matériaux facilement recyclables (en cartons recyclés par exemple) ou réfléchissez en amont à un circuit de réemploi des matériaux qui permettra de leur donner une deuxième vie après l’événement (mobilier de bureau, dons à des associations…).
Depuis le 1er janvier 2023, la “Loi anti-gaspillage pour une économie circulaire” impose par ailleurs aux professionnels de l’événementiel une nouvelle norme liée aux moquettes. C’est le cas pour le Pôle Évent de L’Agence comme pour Midi Events. Les moquettes utilisées dans le cadre d’événements intègrent désormais la filière REP (responsabilité élargie des producteurs) des éléments d’ameublement. Elles doivent obligatoirement être collectées et recyclées. Jusqu’alors, en France, l’équivalent d’une route de moquette Lille-Marseille était jeté chaque année.

4. Le transport : favoriser la venue du public grâce aux modes de déplacement doux.

Si le choix du lieu a été cohérent avec le thème de la manifestation, cela favorisera la venue du public grâce aux modes de transport doux et réduira l’empreinte carbone liée aux déplacements.
Soulignez dans votre communication à vos festivaliers de privilégier l’usage des transports en commun ou des moyens de déplacement partagés comme le covoiturage. Vous pouvez aussi leur remettre un “cadeau” à l’arrivée contre la remise d’un ticket de transport en commun.
Vous pouvez aussi faire appel à des prestataires locaux qui se chargeront de la gestion du transport jusque sur les lieux du festival (avec des navettes électriques, la mise à disposition de trottinettes ou vélos), cela permettra par la même occasion de dynamiser l’économie locale.
5. La communication : le choix de messages écoconçus et de supports écoresponsables.
Proscrire le papier pour une communication zéro déchet autour d’un événement, pourquoi pas ? Mais alors, n’abusez pas à la place de fichiers digitaux trop lourds et gourmands en stockage de données, qui polluent encore plus la planète. C’est prouvé : le stockage dans des data centers et le transfert de données participent fortement au réchauffement climatique.
Pour ceux qui ne renient pas le papier pour leurs supports de communication, la base reste évidemment de faire appel à un imprimeur local, qui utilisera du papier recyclé/recyclable au lieu du papier blanc classique (c’est pratiquement devenu une offre incontournable dans les catalogues de tous les imprimeurs). Label Imprim’vert, papier utilisant tel pourcentage de fibres naturelles… le plus simple, c’est de bien sourcer ses partenaires.
À la mode en ce moment, les flyers et plaquettes ensemencés et compostables ! Ils permettent de donner une seconde vie à toutes vos publications.
Enfin, vous pouvez choisir pour la réalisation de la communication de votre événement une agence qui a pour ambition de réduire son impact environnemental dans son processus de communication. C’est le cas de L’Agence dont le Groupe Dépêche est labellisé RSE. L’enquête a ainsi revelé que 75% des lecteurs sont sensibles aux engagements de la marque en faveur du développement durable.
ZOOM SUR : LE MONDE NOUVEAU, LE REGARD ENGAGÉ DE LA FONDATION GROUPE DÉPÊCHE

Cette opération d’envergure nationale, organisée par Midi Events, gratuite et à destination du grand public, se positionne depuis sa création en 2019 comme le forum par excellence de la transition environnementale et sociétale.
Le Monde Nouveau, c’est un lieu de débat et de réflexion autour de tout ce qui contribue à préserver la planète, dans tous secteurs d’activités : l’environnement, la santé, le bien-être, l’agriculture, l’alimentation, les énergies renouvelables, l’aménagement du territoire, l’habitat et la mobilité.
Depuis la première édition qui s’était déroulée sur une session de trois jours, à Perpignan, le format a évolué, avec une approche plus globale. Depuis, Le Monde Nouveau est devenu plus qu’un événement annuel, c’est aussi toute une série d’actions à l’année (conférences, rencontres, débats, journées thématiques) réalisées en amont de l’événement.
Rendez-vous pour la 4e édition, du 14 au 16 septembre 2023, à Planet Ocean Montpellier, autour d’une thématique majeure : “Agir ensemble”. Le préprogramme de cette 4e édition est ici .
En complément, des ateliers pratiques pour petits et grands seront proposés tout au long du Forum.
POUR ALLER PLUS LOIN : LA NORME ISO 20121, KÉZAKO ?
Depuis juin 2012, la norme internationale de management certifiable ISO 20121 est entrée en vigueur pour dicter les règles du développement durable appliquées à l’événementiel. Cette norme implique d’œuvrer en faveur d’une “gouvernance responsable et transparente, tout en maîtrisant les impacts environnementaux et sociétaux suscités par l’événement”.
Elle aide les organisateurs de manifestations de tous types – sportives, commerciales, culturelles, politiques – à intégrer le développement durable dans leurs activités.